C'est à Forges-Philippe, près de Chimay, que se cache "Chez Micheline".

Pas un seul petit panneau indicateur pour aider le voyageur affamé : manger chez Micheline, ça se mérite. Après avoir demandé le chemin à une vache ou deux, nous voici arrivés dans cette petite hostellerie au millieu des bois.

Passage obligé par un vieux bistrot "comme on fait plus" (avec le stéréo marque Wurlitzer) et un bar qui en a bu de toutes les couleurs. On entre dans une salle à manger "comme chez soi".

La serveuse vous tend un stylo et un papier, c'est à vous de noter la commande.

Autour de nous les gens du village venus passer leur dimanche dans une ambiance de kermesse bon enfant.

La carte, plus traditionnelle, on ne trouve pas.

Entrée: escargots, cuisse de grenouilles, scampis, escavèche, harengs, saumon fumé, truites, ...

Plats: Truites ou steaks poivre, poivre vert, champignons crème...

Malheureusement beaucoup de plats attractifs sont "sur commande"

Pas de Michelin pour Micheline, mais des portions gargantuesques et des produits de qualité.

J'opte pour la truite en entrée: elle suffit largement à un appétit "normal". Elle ne nage plus dans l'eau, mais dans le beurre. Cuisson parfaite.

Ensuite le steack poivre doit approcher les 500 grammes, les frites sont coupées à la "mimine" comme dans le bon vieux temps, la merveilleurse crème fraîche tente de se faire une place dans l'assiette débordante.

Le temps s'arrête chez Micheline, vous retournez dans la Belgique "de papa", fini les problèmes communautaires, la crise économique. Pas de "light" (sauf l'addition), de cuisine "moléculaire", ect..

Plutôt des grosses assiettes bien remplies, même les rires sont bien gras. Mais qu'est-ce qu'on est bien... A profiter d'urgence, après des décénies de bons et loyaux services derrière ses fourneaux (JAMAIS en salle), Micheline arrête. Vraiment la fin d'une époque.

Prévoir: toute l'après-midi, une ceinture avec des crans disponibles, un budget mini.

Pour les amateurs: une multitude de belles ballades au départ du resto et pour les pêcheurs, c'est le paradis de la truite.

Carpe Diem